Sur la décadence dans l’art de mentir, écrit en 1880, est l’occasion d’une méditation « amorale » sur l’art de « bien » mentir dans une société où l’apparence de vérité tient lieu d’excellence. Puisque nous devons mentir, faisons-le bien. Plutôt ne pas mentir que de mentir mal. La décadence ne touche pas le mensonge en lui-même, une « vertu » pérenne, sans doute la chose au monde la mieux partagée, mais l’art de mentir. « Un mensonge maladroit, non scientifique, est souvent aussi fâcheux qu’une vérité. » L’auteur se désole de la disparition du « mentir courtois » au profit de la vérité brutale : « Une vérité blessante ne vaut pas mieux qu’un blessant mensonge. »