Débarrassé de son épouse, M. Bergeret réalise enfin ses rêves. Il a gagné la considération de ses pairs avec son soutien pour l'Affaire Dreyfus, et a obtenu une nomination à la Sorbonne. Il quitte la province pour Paris. Mais pour l'heure, la capitale est en pleine effervescence. Le nationalisme et l'antisémitisme s'exacerbent, et la république est affaiblie par le scandale de Panama.
D'une sérénité à toute épreuve, M. Bergeret traverse cette période difficile aux côtés de son fidèle chien Riquet avec qui il philosophe et partage ses rêves d'une Cité idéale où l'abolition de la propriété ramèneraient l'âge d'or.
Quatrième et dernier tome de « Histoire contemporaine », le roman est une satire d'un pays en proie aux passions idéologiques. Anatole France use de sarcasme pour exprimer ses positions politiques, proche d'Émile Zola, sur l'Affaire Dreyfus.
Histoire contemporaine
Anatole France (1844–1924), fils de libraire, baigne dès sa jeunesse dans la littérature. Il aime la poésie, s’y essaye, mais s’oriente progressivement vers la prose. Il commence sa carrière professionnelle comme bibliothécaire au sénat, et devient critique littéraire. Ses premiers succès n’arrivent que tard avec « Le Crime de Sylvestre Bonnard », en 1881. Progressivement, il s’oriente vers des écrits politiques. Il s’intéresse par exemple à l’Affaire Dreyfus, au côté d’Emile Zola. Ses engagements ressortent dans les quatre tomes de « Histoire contemporaine », et il y décrit les problèmes de son époque. Il s’engage aussi pour la reconnaissance du génocide arménien.