Nous perçumes le bruit cadencé de pas de danseurs; nous suivîmes, en flanant, la rue éclairée par la lune et nous arrêtâmes devant la maison de la Courtisane.
De l'intérieur, à travers le tumulte, le désordre, nous entendions les musiciens jouer à grand bruit le Coeur cher et fidèle de Strauss.
Pareilles à d'étranges et grotesques pantins, décrivant de fantastiques arabesques, des ombres couraient sur le store.
Nous regardions les danseurs-fantômes tournoyer aux sons du cornet-à-piston et du violon, comme des feuilles noires que le vent fait tourbillonner.