Arrivé en France, le héros de Départ dans la nuit et de Non-Lieu retrouve sa famille et ses amis. Mais il ne trouve qu'indifférence et hostilité. Pour la première fois, l'Occupation, jusque-là absente des romans d'Emmanuel Bove, est à l'origine du récit, mais elle est vite dépassée par les sentiments propres, la solitude et la persécution que ressent le héros. «Bove utilise remarquablement dans ses derniers livres cette dérive psychique du personnage qui sombre peu à peu dans la paranoïa pour figurer une société malade de l'Occupation. Dans tous, les individus se livrent, parfois jusqu'à la perversion, à un jeu périlleux entre lucidité et mensonge, entre réel et imaginaire.