Ordonné prêtre d'un petit village à l'âge de vingt-cinq ans, Serge Mouret voue un culte idolâtre pour la Vierge Marie. Barricadé dans son église, écrasé par son vœu de chasteté, Serge est tiraillé entre sa foi et le plaisir de la chair. Mais alors qu'il est gravement malade, Serge est envoyé auprès de son oncle, le docteur Pascal, au Paradou. Dans son exil, il découvre un paradis terrestre à la végétation luxuriante — et Albine.
Cinquième volet de la série des «Rougon-Macquart», faisant suite à «La Conquête de Plassans», «La Faute de l'Abbé Mouret» raconte l'histoire d'un prêtre déchiré entre l'amour et la foi. Avec une réécriture naturaliste de la genèse, Zola offre un roman aussi symbolique qu'accusateur.
Émile Zola (1840–1902) est un écrivain considéré comme le plus lu et traduit du monde. Fils d’un ingénieur, il passe sa jeunesse à Aix-en-Provence. Son père meurt alors que Zola n’a que sept ans. Sa mère est en difficulté financière, et Zola est privé d’études. Il échoue deux fois le bac de français, et cherche du travail pour pallier au problème d’argent. Il obtient un poste de commis chez Hachette après une série de métiers déplaisants. Zola grimpe les échelons et devient en 1860 responsable de la publicité au sein d’Hachette. Grâce à cette situation, il se noue d’amitié avec des écrivains contemporains (Flaubert, Alphonse Daudet, Huysmans, Maupassant…) En 1867, il publie «Thérèse Raquin», un roman naturaliste qui fait scandale dans la presse. Cependant, il continue sur sa lancée et publie une grande quantité de romans naturalistes, avec entre autres les «Rougon-Macquart». Il s’impose ainsi en maître du naturalisme littéraire. À compter de la publication de «l'Assommoir», ses publications prennent de l’ampleur au sein du monde littéraire. Alors qu’il s’achète une villa à Médan, il publie avec Guy de Maupassant, J.-K. Huysmans, Henry Céard, Léon Hennique et Paul Alexis «Les Soirées de Médan». Zola est aussi connu pour avoir lutter contre l’antisémitisme: Le 13 janvier 1898, il publie une lettre ouverte dans le journal l'Aurore de Georges Clemenceau, intitulée «J'accuse…!»