Avec la victoire de la dictature du profit sur la dictature du prolétariat, la notion de « fin des utopies » est apparue — comme si une dictature, aussi bien intentionnée soit-elle au départ, avait un iota de commun avec l'utopie, sans pour autant représenter son contraire. Ce mensonge, diffusé dans le monde entier par les médias et les intellectuels accommodés, en utilisant tous les moyens de manipulation de masse, n'est pas seulement un crime contre l'humanité, une insulte à la dignité humaine et une tentative pathétique de priver les peuples de leur destin naturel pour la réalisation de la liberté et de l'autodétermination, mais un mensonge simple et poignant, stupide et scandaleux, car il ignore la chose la plus naturelle, qui ne serait en soi qu'une condition matérielle préalable à la réalisation de l'utopie :
Que plus personne dans le monde ne souffre de la faim.
Que personne dans le monde n'ait plus jamais à craindre l'arbitraire des puissants.
Que personne au monde ne soit obligé de s'humilier pour survivre.
Que tous les êtres humains aient accès à l'eau potable.
Que tous les êtres humains aient accès à l'éducation, à la connaissance et à la recherche.
Que tous les êtres humains aient le droit de vivre leur foi.
Que tous les êtres humains développent leurs capacités individuelles et réalisent leur diversité, la plus grande richesse de l'humanité, à leur propre avantage.
Mais la réalité nous montre que nous sommes confrontés à l'exact opposé.
C'est là que commence le manifeste utopique de ProMosaik, c'est là qu'il s'appuie — et va même au-delà.
Ce manifeste nous rappelle ce qui devrait être naturel pour les êtres humains et ce qui devrait provoquer un sentiment de gêne chez tous ceux pour qui ce n'est pas quelque chose de naturel.